Pour un numérique éthique et sobre : l’ESS s’engage formellement
Le Réseau Intercontinental de Promotion de l’Économie Sociale Solidaire (RIPESS) est constitué d’une représentation par continents. Il rassemble les regroupements continentaux d’acteurs/actrices et de réseaux, souhaitant construire à partir de leurs expériences socio-économiques de terrain une vision partagée de l’ESS : un modèle politique et démocratique garant des droits humains fondamentaux et un espace de transformation sociale, économique et écologique.
Nous avons appris récemment que le chapitre européen de cette structure avait établi une charte des outils numériques (source). Il se trouve que les éléments de cette charte sont particulièrement en phase avec les valeurs défendues par itopie, ce qui nous réjouit et que nous saluons. Une des phrases de l’introduction le montre de manière on ne peut plus claire :
Plus encore, face au développement des nouveaux géants de l’informatique tels que les GAFAM qui ne cessent d’accroître leurs influences sur notre vie et de s’approprier nos données au service de leur bénéfice propre, il est nécessaire de soutenir et de contribuer à un numérique libre, démocratique, respectueux de chacun·e, au service de l’intérêt général et inscrit dans les valeurs et principes de l’ESS.
On n’aurait pas pu le dire mieux ! Mais ce n’est pas tout. La charte donne des recommandations concernant tous nos axes d’engagement :
- La sobriété numérique
- Les logiciels libres
- La relocalisation de l’économie numérique
- La transparence d’un côté, mais la souveraineté des données personnelles de l’autre
- La sécurité accessible à toutes et tous
Ce document est essentiel à plus d’un titre :
- Il donne un message sans ambiguïté : une économie sociale et solidaire ne peut plus tolérer l’informatique dominante, prédatrice en ressources naturelles et en données.
- Il remonte ce message au niveau international du mouvement des économies sociales et solidaires.
- Comme le mouvement est démocratique, il est par essence légitime et représente donc une base de référence pour les acteurs et actrices locaux.
Le changement ne peut pas venir que d’un seul individu isolé. Il doit venir à la fois d’en haut (cadre institutionnel, référence) et d’en bas (les mouvements sociaux, associations, individus). Cette charte des outils numériques représente une brique institutionnelle primordiale, ce qui ne peut que renforcer et encourager les acteurs et actrices locaux, comme itopie.
Vous trouverez en marge notre récente communication sur trois axes, conçue avant de prendre connaissance de la charte du RIPESS. Vous y verrez sans doute une certaine concordance !